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Les pieds-noirs, 50 ans aprГЁs

En 1962, comme si un barrage s'était rompu, 700.000 Français d'Algérie déferlent sur la métropole. Drame national à leur arrivée, cet exode, vu avec cinquante ans de recul, a connu un épilogue heureux: la réussite de leur intégration.

Quelques lignes sur le terme pied-noir. En général, les Français d'Algérie ne l'aiment pas. On leur a collé cette étiquette au moment de l'exode. Ses origines sont contestées. Les uns affirment que le mot remonte aux soldats français débarqués en 1830 qui portaient des guêtres noires. Les autres pensent que le sobriquet vient des colons viticulteurs qui écrasaient le raisin en le piétinant et sortaient du pressoir les pieds noircis par le jus. Quelle que soit son étymologie, l'expression va s'imposer en France et éclipser les autres.En 1962, au moment des accords d'Evian, la métropole les appelle déjà rapatriés. Un secrétariat d'Etat aux Rapatriés a été créé l'année précédente, confié à Robert Boulin. Dans la foulée, des décrets ont été publiés prévoyant l'accueil des Français d'Algérie ainsi que leur accès à des aides spécifiques. Mais ce dispositif, copié sur celui mis en place pour les Français du Maroc, de Tunisie et d'Indochine, va être totalement submergé.Depuis la Toussaint 1954, cela fait plus de sept ans que l'Algérie vit dans la guerre. D'abord dans les campagnes puis dans les villes avec, pour ne citer que quelques épisodes, la bataille d'Alger, le terrorisme, les assassinats, sans oublier les fameuses nuits bleues où les explosions succèdent aux explosions. Quand des négociations secrètes, à l'initiative du général de Gaulle, aboutissent aux accords du 18 mars 1962 conduisant à un cessez-le-feu, prélude à l'indépendance, fureur et désespoir se mêlent dans le coeur des Européens d'Algérie. L'Organisation armée secrète (OAS), créée un an auparavant dans le but de maintenir l'Algérie française, redouble de violence. À Alger, l'armée impose un blocus au quartier (européen) de Bab el-Oued et en bombarde certains bâtiments. Des soldats français tirent sur d'autres Français rue d'Isly. Pour une immense majorité de pieds-noirs, ces combats fratricides, qui s'ajoutent aux exactions récurrentes du Front de libération nationale (FLN), donnent le signal du départ. L'armée n'est plus là pour les défendre et ils refusent de rester dans un pays gouverné par leur ennemi FLN. Les massacres d'Oran (plusieurs milliers de victimes), perpétrés le 5 juillet, jour de la proclamation de l'indépendance, sans que la garnison française n'intervienne, emporteront les doutes de ceux qui hésitaient encore. C'est «la valise ou le cercueil».

Certains pensent encore revenir pour un vrai dГ©mГ©nagement

Entre mars et septembre 1962, villes et villages d'Algérie se vident de leur population européenne comme si un barrage s'était rompu. Des rotations incessantes de navires vers Marseille et Port-Vendres ainsi qu'une noria d'avions déversent près de 700.000 rapatriés sur le sol de la métropole - 70 % de la population française d'Algérie. Rares sont ceux qui ont pu déménager. La plupart sont partis dès qu'ils ont décroché un passage maritime ou un billet d'avion. On a bourré les valises à la hâte et chaque membre de la famille en transporte une ou deux. Certains songent à revenir plus tard pour effectuer un déménagement en bonne et due forme. Mais beaucoup croient ce départ définitif. Dans son émouvant ouvrage La Traversée, l'écrivain Alain Vircondelet raconte: «On savait que sitôt partis, la porte serait fracturée et qu'une famille, peut-être déjà aux aguets, occuperait les lieux.» Ainsi, nombre de portes resteront ouvertes et des voitures abandonnées avec les clés sur le tableau de bord - d'autres, au contraire, incendieront leur véhicule plutôt que de le laisser aux «vainqueurs».Quand ils embarquent et jettent un dernier regard vers cette terre d'Algérie qui les a vus naître, ces rapatriés éprouvent le goût amer de la trahison. Le gouvernement, remâchent-ils, a précipité leur perte, détruit leur existence et bradé «leur» pays. Jetés sur les routes de l'exil, beaucoup espèrent trouver le réconfort en gagnant la «mère patrie». C'est De Gaulle qui les a trahis, pas la France, veulent-ils croire pendant leur traversée sans retour. Du moins la France des livres d'histoire et des manuels de géographie. Car ce peuple d'artisans, d'employés, de commerçants, de fonctionnaires cher à Albert Camus n'a, dans sa majeure partie, jamais foulé le sol de l'Hexagone. Ceux qui l'ont visité n'y ont souvent passé que quelques semaines de vacances et n'en ont donc rapporté que des souvenirs heureux.Leur vision idyllique ne résistera pas aux premières heures passées sur les quais de Marseille ou dans les salles de débarquement d'Orly. Policiers suspicieux - l'Intérieur traque les hommes de l'OAS - et douaniers pinailleurs transforment les premiers instants en une attente interminable. Les rapatriés découvrent soudain une France marquée par la guerre d'Algérie, mais pas comme ils l'ont été eux-mêmes. Ces Français-là les accueillent souvent mal, parce que des dizaines de milliers d'appelés du contingent ont été envoyés dans les Aurès «à cause d'eux» ; parce que l'OAS a commis des attentats en métropole et qu'on les tient pour responsables ; et parce que des généraux ont organisé un putsch un an plus tôt contre la République. L'hostilité a été amplifiée par une certaine presse et par la propagande communiste, qui les présentent tous comme des «colons»: propriétaires latifundiaires exploitant de pauvres fellahs ou bourgeois nantis dont les Arabes ciraient les chaussures aux terrasses des cafés. En réalité, les trois quarts des Français d'Algérie avaient des revenus inférieurs de 20 % à ceux des métropolitains. Et les riches que le PC brocardait ne représentaient que. 3 % des pieds-noirs.

Un quart des biens dГ©barquГ©s ont Г©tГ© volГ©s

Gaston Defferre, alors maire de Marseille, se place au premier rang du «comité d'accueil». Supporter de l'indépendance, il n'éprouve pas de sympathie pour ces intrus qui débarquent par milliers chaque jour dans la cité phocéenne. Le 2 juillet 1962, dans une interview à Paris-Presse, il déclare: «Au début, le Marseillais était ému par l'arrivée de ces pauvres gens, mais, bien vite, les pieds-noirs ont voulu faire comme ils le faisaient en Algérie quand ils donnaient des coups de pieds aux fesses des Arabes. Alors les Marseillais se sont rebiffés. Vous-même, regardez en ville: toutes les voitures immatriculées en Algérie sont en infraction!» «Halte au péril pied-noir», peut-on lire sur des affiches placardées sur les murs du port. Dans ce climat tendu, des pieds-noirs verront même leurs caisses jetées dans les bassins par des dockers CGT. L'historien Jean-Jacques Jordi estime que le quart des biens des rapatriés déchargés à Marseille ont été purement et simplement volés.Le gouvernement n'est pas en reste. Le général de Gaulle observe cet exode avec inquiétude: il discrédite les accords d'Evian qui stipulaient des garanties pour les Français d'Algérie et rejette vers la métropole ses plus farouches détracteurs. Louis Joxe, ministre des Affaires algériennes, qui a mené les négociations avec le FLN, voit ces arrivées massives comme une catastrophe. Robert Boulin, secrétaire d'Etat aux Rapatriés, tente de minimiser l'événement. En Conseil des ministres, il explique que cet afflux cache un grand nombre de vacanciers qui retourneront en Algérie à la rentrée et que seulement 160.000 pieds-noirs sont partis pour de bon. En fait, quelles qu'aient été les arrière-pensées politiques des uns ou des autres, l'afflux soudain de pieds-noirs prend le gouvernement et l'administration au dépourvu. Ni le secrétariat d'Etat, ni le ministère de l'Intérieur, ni les préfectures ne sont prêts à y faire face. Le problème est énorme. Il faut loger, nourrir, scolariser des milliers de Français arrivés en six mois.Les plus argentés, une minorité, possèdent une maison ou un appartement en métropole et peuvent s'y installer. Mais que faire des autres? Quand ils ont encore des liens familiaux, les pieds-noirs campent chez des parents. Mais ces solutions de fortune, à cinq ou six dans une pièce, ne sont pas durables. Elles ne font que repousser le problème et grossir les rangs des mécontents. Quant à ceux qui n'ont pas de famille en France - c'est par exemple le cas des pieds-noirs d'origine espagnole ou des juifs séfarades -, ils n'ont rien.La question du logement est la plus urgente. Hélas, en ce début des années 60, la France se débat déjà avec ce problème. Les dossiers des rapatriés vont donc épaissir le fichier des mal-logés et s'ajouter aux cohortes de demandeurs de HLM. À l'été 1962, on les héberge dans des internats, vides durant les vacances scolaires, dans des entrepôts désaffectés ou d'anciennes casernes, voire dans de petits hôtels sans confort réquisitionnés par les préfectures. La Croix-Rouge, le Secours catholique, la Cimade (protestante), le Fonds social juif déploient leurs bénévoles pour assister les pieds-noirs. Ces «solutions» relèvent toutes de l'expédient ou de la charité plutôt que du plan réfléchi et concerté. Longtemps encore, ils furent des milliers à occuper des logements insalubres en payant des loyers prohibitifs au regard de l'état des locaux. Il faudra des années pour régler le relogement des pieds-noirs en France. Le chercheur Yann Scioldo-Zürcher, auteur d'une étude détaillée sur l'intégration des rapatriés d'Algérie (Devenir métropolitain, éditions EHESS), souligne néanmoins que l'État a veillé à ce que les rapatriés n'échouent pas dans les bidonvilles, nombreux autour des grandes villes françaises de l'époque.

AttirГ©s par le climat du midi de la France

L'objectif d'origine - veiller à éviter des concentrations trop importantes dans certaines régions de France - n'a pas été atteint. Le midi de la France, notamment le pourtour méditerranéen, concentre la majorité des pieds-noirs. Viennent ensuite la région parisienne, puis le Rhône et l'Isère. Une répartition géographique qui révèle deux tendances fortes. Premièrement, beaucoup de pieds-noirs ont privilégié le climat. N'oublions pas que cette population composite, mêlant Français, Espagnols, Maltais, Italiens, Grecs, Séfarades, représentait une sorte de concentré de Méditerranée qui n'avait que peu, ou pas du tout, de racines en France. D'où l'envie de s'établir près de la «grande bleue» ou, en tout cas, d'éviter les hivers trop rudes. Deuxièmement, les zones de forte expansion ont accueilli de nombreux pieds-noirs. Le constat est vrai pour l'Ile-de-France et la région Rhône-Alpes. Mais il l'est aussi pour les grandes villes du Midi: Marseille, Nice, Montpellier, Perpignan, Toulon. L'arrivée des pieds-noirs a correspondu avec le moment fort des Trente Glorieuses, marqué par une croissance annuelle supérieure à 6 % jusqu'en 1965. Ils y prirent leur part.

Dans l'agriculture, une rГ©ussite moins harmonieuse

Il est bien entendu très difficile de mesurer la réussite spécifique de la population rapatriée une fois installée sur le territoire de la métropole. A leur arrivée, l'économie française en général et le marché de l'emploi en particulier n'avaient pas forcément besoin d'eux. Artisans, petits commerçants, modestes employés, agriculteurs, ils faisaient irruption dans une France en pleine mutation: exode rural, industrialisation, avènement des grandes surfaces commerciales. Au départ, les autorités ont attribué des aides aux indépendants pour qu'ils se réinstallent tout en octroyant des surprimes, substantielles, à ceux qui optaient pour un emploi salarié. La rabbia, ce mot italien utilisé à Bab el-Oued qui signifie rage, animait-elle les rapatriés à leur arrivée? En tout cas, ces Français qui avaient tout perdu ont tracé leur chemin en créant des PME, notamment dans le bâtiment, dans la confection et dans les services. Dans les professions libérales, médecins, vétérinaires, dentistes, avocats, notaires, les réussites sont patentes. Dans le monde agricole, le tableau est moins harmonieux. À côté de grands succès, notamment en Corse avec la viticulture et les agrumes ou sur la Côte d'Azur avec les pépiniéristes, on déplore de nombreux échecs. Les pieds-noirs, parfois incités par les pouvoirs publics ou les chambres d'agriculture, ont repris des exploitations abandonnées par des paysans qui avaient gagné la ville. Payées au prix fort, les terres n'ont pas produit les revenus attendus et ont plongé leurs acquéreurs dans les difficultés, voire la faillite.Les fonctionnaires sont un cas particulier. Les administrations les ont intégrés, parfois avec quelques retards dans la carrière, et les agents des organismes locaux ont fini par être réaffectés au sein de services publics en France. Exemple célèbre dont beaucoup de lycéens des années 60 se souviendront: les infirmières des hôpitaux d'Algérie que l'on réorienta vers la médecine scolaire.N'oublions pas la musique, le cinéma et le show-business où les réussites sont légion. C'est vrai pour les Séfarades qui dominent la comédie, au grand dam de certains qui se sentent caricaturés par leur genre d'humour.Mal partis et finalement bien arrivés, les rapatriés auront quand même obtenu de réelles compensations de la République - ce que certains ont semblé oublier. En 1970, le Sénat chiffrait à 26 milliards de francs le total des aides et allocations. Quant aux indemnisations au titre des lois de 1970, 1974 et 1978, elles se montent à près de 29 milliards de francs. Des sommes obtenues de haute lutte, bien après que le Général eut quitté le pouvoir, notamment sous Giscard. Au bout du compte, les pieds-noirs n'ont pas «tout» perdu. La France, quant à elle, a gagné des citoyens qui ne demandaient qu'à l'intégrer. C'est une réussite.

1. L'exode n'a pas concernГ© 700 000 personnes mais entre 1 million et 1,5 millions, cette derniГЁre estimation Г©tant celle de Georges Bidault, prГ©sident du CNR en 43-44 puis en 62-63.

2. L' origine du terme dГ©gradant de"pied-noir" ne rГ©side nullement parmi les hypothГЁses avancГ©es par l'auteur de l'article.
Pour s'en convaincre, il suffit de lire la littГ©rature au sens large d'avant 62 et d'interroger les vieux PN eux-mГЄmes. Jamais personne ne nous avait dГ©nommГ©s ainsi avant l'article de l'Express
datant de 55 ou 56 oГ№ nous fГ»mes comparГ©s aux Indiens d'AmГ©rique du Nord de la tribu des Pieds Noirs, celle dГ©crite comme oisive et antipathique par HergГ© dans Tintin en AmГ©rique.
Le Figaro a les moyens d'enquГЄter pour vГ©rifier ce dire.
En attendant, j'invite les lecteurs Г consulter mon blog oГ№ j'ai publiГ© un article intitulГ© "Vous avez dit Pied-noir ?"
http://mauvaisegraine.rmc.fr/r12660/les-pieds-noirs/

Le 08/04/2012 Г 21:02

a-t-on la date de la photo de la couverture du magazine. la femme qui agite le mouchoir ressemble trait pour trait Г ma mГЁre atteinte de la maladie d'alzeimer elle se reconnait mais nous ne pouvons rien savoir de plus si quelqu'un sait quelque chose merci de commenter

Le 08/03/2012 Г 14:25

50 ans aprГЁs, les souvenirs les plus acides sont toujours lГ. le mГ©pris, le sel qui avait imbibГ© le linge dans les caisses trempГ©es dans le port de Marseille comme bienvenue en mГ©tropole. Et des noms font encore froid dans le dos, ghetto de Bab el Oued, rue d'Isly. Fini tout Г§Г. mais non, quand je pense que le 19 mars prochain il y aura encore ceux qui atteints de confusion mentale voudront cГ©lГ©brer la victoire du FLN alors mГЄme que c'est le dГ©but du gГ©nocide des Pieds Noirs et des Harkis tout en se donnant une bonne conscience et sur ordre suprГЄme. Pourquoi ne pas cГ©lГ©brer Dien Bien Phu ou Waterloo tant qu'on y est, que ferait-on pas Г 2 mois des Г©lections. On a perdu notre Гўme, pauvre France.

Le 27/02/2012 Г 20:48

Notre arrivée en France, le 21 juin 1962, a été très éprouvante. Maman avait 35 ans, veuve avec trois enfants (16, 15 et 10 ans). Personne pour nous accueillir à Marseille, et surtout la méfiance, le mépris, et même la haine des français de métropole. Ensuite, au lycée, il y a eu le mépris des enseignants, non la vie n'était pas rose pour les français rapatriés d'Algérie, et si certains ont réussi, c'est par leur pugnacité, leur courage, et je suis fière, aujourd'hui à 64 ans de m'être insurgée contre le mépris de certains français bien pensants qui encore de nos jours considèrent "les pieds noirs" comme des colonisateurs, exploiteurs, etc. Les gens se disant de gauche, les intellectuels se disant eux aussi de gauche, les communistes nous ont vraiment fait beaucoup souffrir, l'article de Monsieur Jean-Marc Gonin dit la vérité sur ce que nous étions. Mais il faudra encore beaucoup d'années pour rétablir la vérité et chasser les idées préconçues.
France, oh ma France, comme tu m'as trahie, comme tu es ingrate, futile, et mГЁre indigne.

Le 27/02/2012 Г 12:05

je suis heureuse de lire que dans bien des domaines les pieds-noirs ont rГ©ussi il est vrai que les mГ©tropolitains ne connaissent en rien ce qu'Г©tait l'algГ©rie,mais nous qui avons tout perdu avons eu Г coeur de porter dans cette france si triste
notre gГ©nerositГ©, notre rire ,notre soleil ,nos plats si colorГ©s
que plus d'un apprГ©cie aujourd'hui nous avons eu des humiliations
qui j'espГЁre vont s'estomper mais nous n'oublierons jamais l'anisette et la kГ©mia cloclo

Le 16/02/2012 Г 10:02

20 000 musulmans attaquent une Г©glise en Egypte
pour info a nos amis pieds-noirs.
Nota bene. Le chiffre de 20 000 de l'agence AINA parait exorbitant. The Egypt Independant est plus prudent et ne donne pas de chiffres exacts. Depuis fГ©vrier 2011 le bilan est maintenant portГ© Г 6 Г©glises vandalisГ©es, 2 monastГЁres attaquГ©s, 3 pogroms, des dizaines de filles enlevГ©es. 90 000 coptes ont fui le pays depuis la rГ©volution islamique

Le 15/02/2012 Г 18:25

oui nous sommes en 2012 et beaucoup de français vivent mal la réussite de l'intégration des pieds-noirs ;il m'est souvent désagréable d'entendre lors de mes voyages en métropole des propos racistes sur la population juive qui occupe soi-disant tous les domaines :commerce,cinéma ,médecine etc
e tiens Г prГ©ciser que nous sommes un peuple intelligent et travailleur nous avons fait des Г©tudes dans des Г©tablissements de haut niveau ,ce qui est mon cas,e suis fiГЁre d'avoir vГ©cu dans ce splendide pays que beaucoup ne connaissent pas et d'avoir transmis Г mes enfants les valeurs Г©ducatives
reçues par ma famille ,nous sommes courageux ,tant pis pour les jaloux
claude smeja retraitГ©e de l'Г©ducation nationale

Le 15/02/2012 Г 15:18

Honte Г Gaston Defferre. Je comprends mieux ses propos sur les Harkis. Et dire qu'il est restГ© un des liders des socialistes du midi pendant tout ce temps!

Le 15/02/2012 Г 12:13

Cela commence mal. On aurait attribuГ© le terme pieds-noirs (mal acceptГ©) aux europГ©ens (j'insiste sur le terme) d'AlgГ©rie au moment de l'exode. Faux. Je me rappelle avoir portГ©, fiГЁrement, le petit insigne (on ne disait pas pin's) dГЁs 1960 au collГЁge.
L'abbГ© Pierre Г©tait restГ© inerte devant le drame de milliers de familles "logГ©es" (sic) dans des hangards, tout comme il avait refusГ© toute action sociale dans la Kasbah d'Alger de peur d'ГЄtre "rГ©cupГ©rГ©".
Ma plus grande colère, je la dois à un tout petit bonhomme qui, ayant quitté l'Algérie à l'âge de cinq ans, pérorait dans un dîner en racontant comment il avait vu les photos de Melouza et El Alhia en attribuant aux pieds noirs ces massacres (commis par le Fln contre des français employés de mine, avec femmes et enfants, à El Ahlia et contre des sympathisants de Messali Hadj, leader du Mna, à Melouza). Il racontait aussi avec force détails comment des membres de l'Oas, circulant en auto-mitrailleuses (sic) arrosaient de balles de 12/7 les balcons du centre d'Alger. Il en avait gardé, lui avait dit son père, un bégaiemnent récurrent. Et aussi cevant des petits historiens, comme cette pseudo professeur d'histoire (ignorant jusqu'à l'existence d'Alexandre le Grand) qui se vantait d'affirmer à ses élèves que les pieds-noirs possèdaient 80% des terres cultivables ce qui justifiait qu'on les égorgeât.
Pour le reste, l'article est gentil, consensuel et regorge de lieux communs mais il a le mГ©rite d'exister.

Le 04/02/2012 Г 20:25

Cela commence mal. On aurait attribuГ© le terme pieds-noirs (mal acceptГ©) aux europГ©ens (j'insiste sur le terme) d'AlgГ©rie au moment de l'exode. Faux. Je me rappelle avoir portГ©, fiГЁrement, le petit insigne (on ne disait pas pin's) dГЁs 1960 au collГЁge.
L'abbГ© Pierre Г©tait restГ© inerte devant le drame de milliers de familles "logГ©es" (sic) dans des hangards, tout comme il avait refusГ© toute action sociale dans la Kasbah d'Alger de peur d'ГЄtre "rГ©cupГ©rГ©".
Ma plus grande colère, je la dois à un petit bonhomme qui, ayant quitté l'Algérie à l'âge de cinq ans, pérorait dans un dîner en racontant comment il avait vu les photos de Melouza et El Alhia en attribuant ces massacres (commis par le Fln contre des français à employés de mine avec femmes et enfants à El Ahlia et contre des sympathisants de Messali Hadj, leader du Mna à Melouza) aux pieds noirs. Il racontait avec force détails comment des membres de l'Oas, circulant en auto-mitrailleuses (sic) mitraillaient les balcons du centre d'Alger. Il en avait gardé, lui avait dit son père, un bégaiemnent récurrent. Des petits historiens, comme cette pseudo professeur d'histoire qui se vantait d'affirmer à ces élèves que les pieds-noirs possèdaient 80% des terres cultivables ce qui justifiait qu'on les égorgeât.
Pour le reste, l'article est gentil, consensuel et regorge de lieux communs mais il a le mГ©rite d'exister.

Le 04/02/2012 Г 20:17